L'origine de l'étiopathie

L’étiopathie a été créée en 1963 par Christian Trédaniel, après plus de vingt ans de recherches dans le domaine des thérapies manuelles. Le terme « étiopathie » provient du grec, où « étio » signifie « cause » et « pathie » désigne la « souffrance ». Il s’agit donc d’une thérapie qui s’intéresse à l’identification et au traitement des causes des symptômes présentés par les patients.

Sur le plan pratique, l’étiopathie s’inscrit dans la lignée des thérapies manuelles héritées des rebouteux et des techniques manuelles qui ont traversé les époques. Ce qui distingue cependant l’étiopathie, c’est son approche basée sur la recherche des causes sous-jacentes des pathologies. Son principe fondamental repose sur une analyse méthodique des pathologies, permettant de remonter à la source des symptômes pour offrir un traitement à la fois efficace et durable. L’étiopathie utilise notamment des concepts issus de la systémique et de la cybernétique appliqués à la biologie humaine.

Le raisonnement étiopathique

Le raisonnement étiopathique consiste à remonter à l’origine de la perturbation et à en comprendre les causes profondes. Cette démarche repose sur l’idée que le corps humain est un ensemble complexe de systèmes et de sous-systèmes, en constante interaction non seulement entre eux, mais aussi avec l’environnement qui les entoure. Cette vision systémique du corps humain constitue la base de l’approche étiopathique.

C’est grâce à cette approche que la méthode étiopathique a été développée, intégrant notamment la cybernétique dans l’étude de la physiologie humaine. Elle sert de fondement à la formation approfondie des étiopathes, leur permettant d’acquérir une expertise rigoureuse. En s’appuyant sur cette méthodologie, l’étiopathe peut identifier la source des symptômes et appliquer les gestes thérapeutiques appropriés, visant à éliminer la cause des troubles, tant que ceux-ci relèvent de son champ de compétences et que cette approche soit suffisante pour rétablir un fonctionnement normal.

La formation en étiopathie

Le cursus en étiopathie s’étend sur six années, au sein de l’une des quatre Facultés d’Étiopathie, situées à Paris, Rennes, Lyon et Toulouse.
Tout au long de sa formation, l’étudiant suit un programme théorique et pratique structuré autour de six grands axes :

À l’issue de ces six années, l’étudiant conclut sa formation par des heures de garde en clinique, durant lesquelles il est supervisé par un étiopathe expérimenté.

La consultation étiopathique

Une consultation d’étiopathie se déroule en 4 étapes. À la suite de la première séance, la mise en place d’un suivi est généralement nécessaire afin de s’assurer de la réduction totale et définitive du phénomène causal. Un suivi rigoureux permet une résolution durable des symptômes et minimise les risques de récidive.

1. Le recueil des informations

L’étiopathe écoute et interagit avec le patient sur ses antécédents médicaux et sur ses symptômes actuels. Cette étape lui permet de déterminer la pathologie du patient et d’élaborer une ou plusieurs hypothèses de cause.

2. L’examen clinique

L'étiopathe effectue des test cliniques précis qui lui permettent de vérifier son hypothèse sur la cause des symptômes présentés et d’identifier l’éventuelle présence d’autres problématiques.

3. La manipulation

L'étiopathe agit sur le patient par des manipulations douces, précises et nécessaires à la suppression de la cause responsable des symptômes. L’étiopathe dispose d’un large éventail de techniques de manipulation et choisit celles qui seront le plus adaptées.

4. Les explications et conseils

L’étiopathe explique au patient la cause qu’il a identifié et réduite durant la séance et lui donne, si besoin, des conseils permettant de favoriser les améliorations (repos, exercices, etc.).

Les pathologies traitées en étiopathie

L’étiopathie traite de nombreuses pathologies pouvant être regroupées en différentes catégories suivant les systèmes impactés :

Sinusites, rhinites, rhinopharyngites, otites séreuses, vertiges bénins paroxystiques...

Névralgies d’Arnold, névralgies cervico-brachiales, torticolis, cervicalgies, dorsalgies, douleurs intercostales, lumbagos, lombalgies chroniques, cruralgies, sciatalgies, pubalgies…

Entorses, foulures, tendinites (tennis et golf-elbows), canal carpien, canal tarsien, douleurs articulaires (épaules, hanches, genoux, etc.), épines calcanéennes, algodystrophies…

Nausées, vomissements, lombosciatiques... et aussi préparation à l’accouchement.

Trachéites, bronchites, asthme...

Ballonnements, aérophagie, digestion lente, reflux gastro-oesophagiens (hernies hiatales), colopathies fonctionnelles (constipations, diarrhées), troubles hépatobiliaires, hémorroïdes…

 

Cystites, troubles de la prostate, incontinences, énurésies…

Normalisation du cycle, règles douloureuses, infertilité, troubles de la ménopause…

Palpitations, oppressions thoraciques, jambes lourdes, maladie de Raynaud…

Céphalées, migraines, insomnies, anxiétés, zona...

L’étiopathie connaît toutefois ses limites comme celles des urgences médico-chirurgicales et des atteintes structurales trop avancées. L’étiopathie permet ainsi d’intervenir rapidement soit pour traiter efficacement le patient, soit pour le réorienter vers le professionnel adéquat.